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17/06/2013

L'au-revoir aux pasteurs Keller

IMG_5746.JPGAu terme de sept années de service, le couple de pasteurs, Nicole et Frédéric Keller, qui exerçaient l’une dans les hôpitaux, l’autre au temple Grignan, quittent Marseille. Ils sont nommés aux Diablerets, dans le canton de Vaud, en Suisse, leur pays d’origine, où ils prendront leurs fonctions à la mi-juillet. L’Eglise protestante unie de Marseille Grignan, le Parvis du protestantisme et l’aumônerie protestante des hôpitaux publics de Marseille leur disaient au revoir, vendredi soir, avant un culte festif, le 23 juin. L’occasion de faire un bilan, de partager des souvenirs et quelques vérités bien senties.

« Marseille m’a changé. » Les pasteurs Nicole et Frédéric Keller venaient de La Rochelle -comme Mgr Pontier- lorsqu’ils y ont été nommés. « Marseille n’est pas la France, dit-on, c’est vrai, assure Frédéric Keller. Les ancêtres des Marseillais ne sont pas des Gaulois mais des Italiens, des Suisses, des Arméniens, des juifs d’Europe centrale et d’Afrique du nord, des Méditerranéens. Cette ville de communautés a développé un modèle d’intégration très riche et plein de dangers. Ici, on est accueilli dans ce qu’on est, on ne vous demande pas de vous fondre dans un moule. Ca a changé mon ministère. Ma conception de l’accueil de l’autre en a été transformée », reconnait le pasteur.

 « IL Y A TOUJOURS DE L’ÉNERGIE POUR SURMONTER LA XÉNOPHOBIE »

L’envers du décor, c’est la xénophobie. « L’accueil n’est pas naturel, n’est jamais facile. Souvenons-nous de Siméon Flaissières, ce grand maire qui voulait remettre les Arméniens à la mer. » Néanmoins, reconnaît le ministre du saint Evangile, « il y a toujours de l’énergie pour surmonter la xénophobie ». Il est ainsi admiratif de l’œuvre accomplie par Marseille espérance mais aussi par le réseau des centres culturels communautaires, Tous enfants d’Abraham, par Radio dialogue et par des organisations comme la CIMADE.

 Conclusion : « La violence, si elle arrive, ne viendra pas des communautés, qui savent trouver les équilibre nécessaires pour vivre ensemble, mais de l’injustice de la pauvreté. » Pour le pasteur Keller, la situation sociale ne doit de tenir qu’à la très forte implication dans les quartiers et les cités des associations qui recousent en permanence du lien social. Il souhaite vivement que la question devienne l’enjeu des prochaines élections municipales.

La belle trace du Parvis

Des sept années qu’ils viennent de passer à Marseille, Nicole et Frédéric Keller retiennent encore des relations œcuméniques de qualité, dont a témoigné l’exposition sur la Bible présentée à l’Alcazar qui aura attiré plus de 10 000 visiteurs. Pour sa part, Nicole Keller rend particulièrement hommage aux personnels des hôpitaux qui l’ont « bien accueillie et qui vivent la laïcité dans l’ouverture à laquelle je suis tant attachée », dit-elle. Ses remerciements vont aussi aux aumôniers et à ses collègues pasteurs « qui font un travail remarquable auprès des malades, des prisonniers. »

Les pasteurs Keller laisseront la belle trace du Parvis du protestantisme, que dirige Thierry Scholler. « Le Parvis, lieu de culture et d’échange ouvert à tous, n’existerait pas sans Frédéric, assure le président du conseil presbytéral, M. François Coullaut, qui vit ce lieu comme « très représentatif de la volonté d’ouverture des protestants marseillais ». C’est aussi durant les sept années de leur ministère à Marseille que le temple Grignan aura été magnifiquement restauré.

Le remplacement  des pasteurs Keller interviendra dans un an seulement.

Article tiré du site www.lemeilleurdemarseille.com

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